« Ma première prise de conscience des éléments fondateurs de ma méthode remonte à plus de vingt ans.
Alors que nous passions des vacances en famille, comme tous les ans, un cousin m’a fait part de ses difficultés. Des douleurs dans les épaules, lancinantes, résistant aux traitements, qui le gênaient beaucoup.
Douleurs dont il m’avait déjà parlé l’année précédente, à l’occasion de nos traditionnelles retrouvailles. Cela avait commencé par l’épaule droite.
Il faisait beaucoup de sport, notamment du tennis, et l’on avait donc mis cela sur le compte d’une tendinite. Puis il avait commencé à avoir mal à l’épaule gauche. Là, l’explication devenait plus compliquée…
Il avait subi des infiltrations, avait pris pendant longtemps des antiinflammatoires, avait tenté les massages, mais rien n’y faisait.
Sportif, il regrettait vivement de ne plus pouvoir pratiquer le tennis ni le golf. Quelque temps plus tard, j’ai entendu dire qu’il envisageait une double opération, très lourde, qui allait le priver définitivement de ses activités sportives.
Je me suis alors dit qu’il fallait absolument essayer autre chose avant cela. Et d’abord comprendre. Pourquoi cet homme sportif, qui n’avait pas de problème physiques particuliers pouvant expliquer la douleur – arthrose, articulations abîmées, etc. – souffrait-il à ce point ? Ce qui m’a permis de comprendre, ce sont toutes ces vacances que nous avions passées ensemble.
J’ai tout à coup été frappé par ses habitudes de détente : lecture au lit, stations devant la télévision, les jambes posées sur la table basse, sieste à plat ventre sur la pelouse…
Mes connaissances anatomiques m’ont permis d’élaborer une théorie, et j’ai immédiatement appelé mon cousin pour lui faire part de mes observations et préconisations. Ayant peu envie de subir une intervention – on le comprend ! – il a accepté de suivre mes conseils à la lettre. Au bout de trois semaines, il pouvait de nouveau faire des gestes qui lui étaient interdits depuis des mois !
Il n’a jamais été opéré et a pu reprendre le sport…
Depuis ce jour, j’ai approfondi et modélisé ma méthode, et je l’ai testée avec succès sur mes patients, qu’ils soient jeunes, vieux, sportifs, sédentaires, persévérants ou dilettantes.
Mon plus grand bonheur, c’est de les voir renaître après la disparition de leurs douleurs. »
François Stévignon